Chaque seconde dans le monde, il y a 2539 appels Skype, 59 726 recherches Google, 43 633 GB de trafic Internet, 68 835 vidéos YouTube visionnées, 2 579 927 e-mails envoyés. En 1 seconde sur le web, une multitude d’actions et d’échanges se produisent. Étant donné notre activité, la pollution numérique est inévitable. On dit même que si le numérique était un pays, il aurait le même impact que 2 à 3 France cumulées (green it).
Le numérique en quelques chiffres
- Environ 4% des émissions de gaz à effet de serre mondial
- 1 requête Google = 0,2g de CO2
- 1 donnée numérique parcours environ 15 000 km.
- 10% de l’électricité consommée par les datacenters en France.
- 20 mails par jour = 100 km en voiture
Maintenant que nous avons connaissance de ces chiffres et conscience que nos actions sur le web polluent, voici des solutions pour tenter de changer nos mauvaises habitudes et limiter notre impact.
Mauvaises habitudes numériques et solutions pour limiter nos impacts
1. Regarder des vidéos
Sur le web, visionner des vidéos est devenu une habitude presque quotidienne ! Mais les vidéos sont très énergivores et utilisent 80% des données du web. Par exemple, 1h de vidéo le soir en rentrant du travail équivaut à la consommation annuelle d’un frigo en électricité.
Les plateformes les plus énergivores sont Netflix, Amazon Prime, HBO... Mauvaises nouvelles pour les amateurs de soirées Netflix... La plateforme occupe à elle seule 13% de la bande passante internet et est alimentée à 30% au charbon...
Pour profiter de ces plateformes tout en limitant au maximum nos impacts, ils existent quand même des solutions :
- Désactiver la lecture automatique sur Netflix : tu économiseras ton impact énergétique et du temps !
- Privilégiez le wifi plutôt que la 4G.
- Limiter la consommation de vidéos et réduire sa résolution.
Mauvaises nouvelles également pour les amateurs de jeux vidéos... Ils représentent 11% du trafic mondial de la data. À titre de comparaison, télécharger le jeu Call of Duty équivaut à 14 heures de vidéos en 4k sur Netflix.
2. Nos activités quotidiennes sur les réseaux sociaux
Chaque jour dans le monde :
- 350 millions de photos partagées
- 8 milliards de vidéos vues sur Facebook
En janvier 2019, on comptait 3,48 milliards d’utilisateurs actifs des réseaux sociaux dans le monde. 269g de CO2 par an : c’est la quantité de CO2 consommé par un utilisateur sur un seul réseau.
Par exemple, sur Facebook, il y a de 2,4 milliards d’utilisateurs actifs dans le monde. La consommation de tous les utilisateurs de Facebook correspond donc à 645 millions de kg de CO2. Le même impact que 645 000 vols entre Paris et New York ! De quoi réfléchir, non ?
Voici quelques réglages sur les réseaux sociaux pour réduire ton impact :
- Enlever l’autoplay des vidéos
- Réduire la qualité des photos et vidéos
- Mettre en place un économiseur de données
- Arrêtez de scroller !
3. La gestion de nos e-mails
75% des e-mails reçus sont des spams.
60% des mails ne seraient pas ouverts.
1 an d’e-mails de 100 salariés = 13 vols allers-retours entre Paris et New York.
La plupart des e-mails envoyés sont donc... inutiles ! On néglige et repousse trop souvent le moment de trier nos e-mails et se désabonner de toutes les newsletters qu’on ouvre jamais... Pourtant, les envois d’e-mails ont un impact considérable. Un mail parcourt environ 15 000 km avant d’arriver à son destinataire. L’empreinte carbone d’un e-mail est beaucoup plus élevée que l’envoi d’un SMS par exemple. On compte même 50g de CO2 produit pour un mail avec une pièce jointe volumineuse.
Petits conseils pour en finir avec les boîtes mails polluées :
- Mettre des alertes régulièrement pour faire le tri dans sa boîte mail.
- Effacer les mails envoyés.
- Supprimer tous les spams et installer un anti-spams.
- Se désinscrire des newsletters qu’on ne lit pas (outil Cleanfox).
- Limiter le nombre de destinataires.
- Alléger les messages envoyés.
4. Nos recherches sur les moteurs
- 1 requête Google = 0,2g de CO2.
- Une année de recherches internet équivaudrait ainsi à 120 000 GW soit, la consommation annuelle d’électricité d’un pays comme la Norvège.
Pour limiter les impacts de nos recherches sur le web, il existe de nombreuses astuces, qui vous feront gagner du temps par la même occasion !
- Il faut toujours privilégier l’usage du wifi plutôt que les réseaux 4G qui consomment 5 à 25 fois plus que le wifi.
- Taper l’URL du site pour aller directement sur le site.
- Faire des recherches avec des mots clés précis
Chacune de ces habitudes a des impacts négatifs. Et la plupart de ces habitudes sont cumulées quotidiennement. C’est indéniable, le numérique pollue ! Mais c’est surtout l’utilisation que l’on fait du numérique qui a un réel impact. Que ce soit au travail ou dans notre vie personnelle, nous pouvons tous adopter une consommation plus responsable pour limiter les impacts de nos actions quotidiennes. À nous de mettre en place des solutions adaptées à notre consommation et de trouver les outils qui nous conviennent !
Sources pour cette actu (liste non exhaustive) :
https://www.greenit.fr/, https://www.ademe.fr/, Livre Blanc de la communication verte (Haploide), https://www.academie-nr.org/